La mutation des habitudes alimentaires n’est pas un sujet nouveau mais elle explose en ces temps de défiance face à la nourriture et pour tenter de trouver une réponse aux enjeux environnementaux planétaires.

Dis-moi ce que tu manges et je te dirais comment tu t’appelles !

Les végétariens : pas d’animaux ; les végétaliens : pas d’animaux et pas de produits issus des animaux ; les vegans : les mêmes que les précédents mais en anglais (pour faire plus chic) ; les flexitariens : ceux qui n’ont pas encore totalement renoncé à la viande mais un peu quand même ; et le dernier né dans la famille des dissidents alimentaires, encore un peu discret : les pescétariens qui renoncent à la viande mais pas au poisson !!

Après l’émergence de ces appellations dans les médias, elles sont devenues des vecteurs marketing importants selon le principe du « qui se ressemble, s’assemble ». Les marques agro-alimentaire se sont ainsi emparées de ces « nouvelles familles » de consommateurs pour leur parler et leur proposer des produits adaptés à leur mode de vie.

L’art de décortiquer et nommer nos modes de consommations est-il la preuve de notre besoin individuel de nous référer, voire de nous conformer, à un groupe quand on décide de quitter la « norme » ? Ou s’agit-il simplement d’une manœuvre marketing pour créer des groupes, plus faciles à toucher que des individus isolés ? En tous cas, c’est à coup sûr l’occasion de faire naître de nouveaux concepts et produits… et comme souvent, on finit par ne plus savoir qui est arrivé le premier : « l’offre ou la demande ? »